© Jérôme Galland
Naples comme New York sont des capitales mondiales de la pizza, on le savait. Mais c’est le cas également de Buenos Aires en Argentine où un genre à part existe, la fugazzeta, une pizza très généreusement garnie de fromage filant (la muzza, fabriquée là-bas). Au-delà de la spécialité reine de ce lieu ouvert par un Français tombé amoureux de la pizza du pays, la eNapoe vaut le détour aussi (à base de rondelles de tomates fraîches et persillade).
Fin 2022 a ouvert un type de café que l’on trouve partout à Hong Kong : les cha cha teng. Quand le territoire était encore sous pavillon britannique, les Chinois voulaient aussi goûter aux délices de la cuisine occidentale trop onéreuse pour leur portefeuille d’où la création de ces "restaurants de thé" où l’on commande traditionnellement du pain perdu arrosé de sirop de sucre ou encore des bouillons de viande avec nouilles et morceaux de jambon. Bing Sutt est une version moderne mais l’esprit est quand même là !
C’est la Française des Jeux (FDJ) qui est derrière cette adresse pas comme les autres ouverte en avril 2024 puisqu’il s’agit de ré-actualiser le bistrot de quartier pour l’ancrer dans son époque. Du fun donc, dans les assiettes avec des plats maison (viande-frites-béarnaise, cuisses de grenouilles et sarrasin, tarte au citron meringuée) mais du fun hors assiette également avec toute la collection des jeux de hasard disponible au comptoir et même à table. Le lieu accueille les clients dès 9h.
Comment se différencier avec des burgers en 2023 ? C’était le pari de l’équipe de Disco Burgers et il est réussi puisqu’ici, point de hamburgers au visuel classique : ces derniers ont un pain qui englobe absolument tout le contenu, il faut imaginer un look de soucoupe volante. Saveurs classiques ou plus originales comme le burger du moment (boeuf effiloché, mayonnaise au wasabi, carottes râpées, piment rouge…). Parfait pour les jeunes enfants qui ne se saliront pas.
C’est un concept unique au monde dans un restaurant ouvert toute l’année : on commence par vous servir une glace au chocolat (qui est en fait une joue de boeuf), une île flottante (dos de cabillaud poché) et du riz au lait (risotto au butternut) et on finit par des spaghetti (tarte aux fraises), des oeufs mayo (panna cotta chocolat blanc-coco, crémeux mangue-passion, chantilly citron). Le royaume du trompe-l'oeil !
Les patrons du restaurant Le Rigmarole, un astre au guide Michelin, ont ouvert il y a quelques années un glacier qui fait également bar à vins ou l’inverse. Et les glaces sont phénoménales, très crémeuses, avec des goûts anglo-saxons (birthday cake par exemple) qui rappellent les origines des fondateurs. Le cornet, fabriqué sur place, est lui aussi addictif. Clientèle de mannequins et acteurs de cinéma quand la nuit tombe.
Nous sommes ici dans le restaurant de l’association Refugee Food qui accompagne les réfugiés à s’insérer en France à travers la gastronomie. Une fois dans ce lieu aux codes "cantine" - on fait la queue pour se voir servir son plat et on débarrasse plateau et couverts à la fin - on pourra essayer les boulettes de chinchard, poisson pas noble qui fait pourtant des merveilles, nappées de sauce tomate et riz créole (10€40 le plat). En dessert, place au banoffee avec crumble de banane et confiture de lait. Encore !
C’est une vraie laverie mais aussi un vrai café - ouver de 8h30 à 18h30 - un vrai restaurant, un vrai espace d’expo et plus généralement un vrai lieu qui se veut solidaire pour parler à tous mais plus particulièrement aux habitants des environs (on est près de la porte d’Aubervilliers, quartier populaire).
Une "anomalie" : ce café de quartier est situé juste derrière le Meurice, l’un des palaces les plus luxueux - et le plus ancien - de Paris. On y voit défiler des ouvriers en bleu de travail venus choisir le sandwich à manger au comptoir mais aussi d’autres malins qui ont compris qu’il s’agit d’une pépite, pépite qui existe depuis les années 1960 avec toujours la même famille aux commandes, les Dalle. La maman, près de 90 ans au compteur, prépare toujours les mêmes plats chaque jour - macaronis et rôti de veau le mardi, rosbeef-frites le mercredi… - et c’est un pur bonheur.
Qui se doute qu’une rue animée du 20e arrondissement - la rue de Bagnolet - abrite dans un passage, après quelques minutes de marche et dans un décor bucolique, l’une des tables les plus en vue de Paris ? Cuisine espagnole moderne ici avec croquettes au jambon ibérique, délicates gambas carabinero cuites au barbecue, mariage heureux de côtelettes d’agneau et d’une purée d’oignon blanc dans laquelle il faut tremper les premiers et flan catalan à la vanille qui laisse baba…
La force de Faubourg Daimant est d’avoir mis une robe de soirée à un restaurant de légumes : la cuisine, très travaillée (bouillabaisse à base de bouillon d’algues, croquettes "cochonnes" sans cochon mais accompagnées d’une sauce ravigote), emprunte les codes de la gastronomie bourgeoise, mais c’est également le cas pour l’habillage extra-assiette avec des bougeoirs en bronze, saucières et petites casseroles en cuivre pour sauces…
L’une des meilleures crêperies de la capitale mais ne le criez pas trop fort, il y a toujours des Bretons au coin de la rue à Paris. Tim, le magnétique et longiligne patron, est surtout en cuisine, mais n’hésitez pas à aller vers lui en fin de repas, il a toujours quelques minutes pour ses clients. Le Normand, c’est lui. C’est lui qui tenait à faire découvrir la région avec des crêpes et des cidres ancrés dans ce territoire. Lui aussi qui tient à ce rôle de lien social qu’est le restaurant (peut-être pour ça que Rond n’a pas de compte Instagram), d’où l’ambiance anti-blues ici.
C’est la table afghane préférée des Parisiens. Ce statut doit beaucoup à la maman du propriétaire qui est toujours en cuisine à préparer des assiettes délicieuses mais méconnues, en particulier ce plat de kofta (boulettes de boeuf) avec légumes au choix (épinards à la perse, pomme de terre au curcuma, navet au gingembre) et un riz caramélisé avec carottes confites, pistaches et amandes (dit "riz kabuli").
Julien Duboué, ex-candidat de Top Chef, est l’une des valeurs sûres de la capitale et il le prouve avec son buffet à volonté caché derrière une boulangerie (la sienne). L’adresse est un peu excentrée, pas tout près du métro mais elle vaut 1 000 fois la visite avec une offre franchouillarde des entrées aux desserts (terrine de canard, rillettes de sardine, chou farci, pommes boulangères, babas à l'armagnac, crêpes Suzette, salades de fruits, crème brulée pistache, profiteroles à monter soi-même, mousse chocolat…).
Karim Haïdar a créé la plus belle lettre d’amour au Liban : un restaurant doté d’une seule table, pour que les clients échangent entre eux, et des recettes familiales et régionales que l’on ne trouve pas ou si peu ailleurs. Kebbé blaban, warak Enab, makaneks d’agneau, haytaliyé, warak enab… : les mots font voyager et cerise sur le houmous, on peut déjeuner sur place jusqu’à 17h.
Petite échoppe qui, comme son nom ne l’indique pas, ne vend pas de pain d’épices à la confiture (la fameuse nonnette) mais des sandwichs vietnamiens avec du pain baguette (le banh mi donc) et des donuts aux saveurs asiatiques (celui au kaya, crème verte à base de noix de coco, vaut le détour). Il s’agit du petit frère de The Hood, coffee shop singapourien situé en face.
Oui, c’est à Paris qu’a été inventé le naan fourré de fromage. Un succès mondial que l’on doit à André Risser, un Alsacien qui habitait à Londres et qui a créé le premier restaurant indien de la capitale dans les années 1960. Son fils Michel a repris ce restaurant luxueux et l’on sert toujours la cheese naan fait devant le client, dans une petite pièce vitrée où est logé le fameux tandoor (four indien).
Marché d'Aligre voisin oblige, il y a de la vie dans cette boucherie-restaurant. Le week-end, ça se bouscule et premiers arrivés premiers servis, on ne prend pas les réservations ici. On peut choisir sa pièce dans la vitrine de la boucherie et elle sera cuisinée. La côte de bœuf pour deux, pré-découpée, est un excellent choix et elle arrive avec des pommes de terre grenailles et de la sauce béarnaise dont on peut demander du rab.
Il y a une vraie tradition du café - le lieu et la boisson - à Singapour, avec pour commencer les fameux kaya toasts, ces tartines de pain beurrées et nappées d’une sorte de crème de noix de coco de couleur verte. The Hood cultive cette tradition-là, dans un décor plus moderne. Le midi, le chicken rice, plat national singapourien, est la star de la carte.
Une table à la cuisine philippine que l’on doit à la cheffe Erica Paredes qui met tout le monde d’accord avec une pavlova d’anthologie - d’autant que Paredes sait de quoi elle parle, elle a vécu en Australie qui a fait de ce dessert l’un de ses emblèmes culinaires - où la base de meringue côtoie des fraises, de la grenade et surtout une crème de pandan (plante populaire dans le sud-est asiatique) aux notes vanillées qui lie tous les éléments de l’intitulé. On adore aussi, en début de repas, la burrata présentée dans un mélange très pimenté.
On dit que c’était le petit-déjeuner des Irakiens juifs. Ici avec le sabich, pas de boulettes de pois chiche frites mais des aubergines passées à la friteuse, accompagnées d’un demi-oeuf mollet mariné, de pommes de terre confites et d’une montagne d’herbes fraîches et de crudités. À emporter.
Coup de cœur pour cette boulangerie où le gluten n’existe pas. Tout est excellent mais on adore particulièrement quand l’équipe se met à imaginer des variations de Kinder mais sans farine ou encore les sachets de restes de pain grillé à boulotter pour l’apéro. La boutique du 11e arrondissement est particulièrement agréable pour se poser.
Voilà le restaurant pionnier dans les résidences de chefs en France. On doit ce projet à un trio de jeunes gens brillants qui ont commencé par dérouleur leur marque Fulgurances à travers un magazine et des événements mettant à l’honneur de grands et futurs grands chefs. Aujourd’hui, un cuisinier au joli CV, Français ou non, est aux fourneaux pendant plusieurs mois avant de laisser place à un autre.
Des nuggets de volaille "à la japonaise", des nems maison, un burger avec mayonnaise au curry rouge et ketchup au gingembre… : tel est le menu du Goku Comedy Club, menu que l’on peut manger en même temps que défilent des humoristes sur la petite scène installée face aux tables. La nouvelle garde du rire (Anne Boissard, Gabriel Francès, Walid Jabbari…) côtoie des stars du genre (Gad Elmaleh par exemple). Le show est gratuit mais il est vivement recommandé de glisser quelques grosses pièces (ou plus) à la fin, les blagueurs du soir n’étant pas rémunérés au cachet.
