Tour d'horizon des légendes et des lieux mystérieux les plus célèbres de Paris.
En octobre 1873, un sinistre incendie ravage le conservatoire de musique de la rue Le Peletier, alors que l’Opéra Garnier est en construction. Parmi les victimes ? Un jeune homme, destiné à une brillante carrière de pianiste, qui compose une pièce d’orgue pour sa fiancée (une jeune ballerine) succombe aux flammes. La légende du fantôme de l’Opéra née lorsque de nombreux événements funestes arrivent dans le monument par la suite.
Il n’en faut pas plus pour soupçonner l’existence d’un fantôme, celui du pianiste, qui hanterait les sous-sols de l’Opéra. On raconte également que les directeurs de l'époque versent mensuellement une somme importante à un individu mystérieux, qui exigent par ailleurs la réservation de la loge n°5. Le mystère reste entier, d’autant plus que, contre toute attente, le pianiste a survécu à la tragédie. Après le drame, il a simplement décidé de vivre caché dans les souterrains de l'Opéra Garnier jusqu’à sa mort, quelques années plus tard.
Cette légende est la source d'inspiration d'une œuvre incontournable de la littérature française : Le Fantôme de l'Opéra de Gaston Leroux. Le célèbre roman a lui-même inspiré de nombreuses œuvres : un ballet chorégraphié par Roland Petit, comédies musicales, films, bandes dessinées, albums de musique, téléfilms...
"Il y a un fantôme au Louvre ! Telle était l'étrange rumeur qui, le matin du 17 mai 1925, circulait dans notre musée national" écrit l'écrivain Arthur Bérnède dans son roman feuilleton publié dans Le Petit Parisien. Inspiré par le fantôme de l’Opéra, l’auteur crée un spectre qui rôde dans les couloirs du musée du Louvre. Historiquement, Belphégor est à la fois une divinité moabite et un démon de la paresse et des inventions. Cornu, barbu, avec des doigts crochus, il prendrait la forme d’une jeune femme pour attirer ses victimes. Des murmures invisibles, une présence ressentie… Très rapidement, la légende - née de l’imagination de l’auteur et amplifiée par la série télévisée et les films éponymes - prend comme une traînée de poudre. Il se raconte que le Louvre est hanté et qu’un esprit prend même possession des momies égyptiennes selon certains dires… Les histoires varient mais l’idée reste : vous n’êtes jamais seul au musée…
Le plus célèbre jardin parisien - j'ai nommé le jardin des Tuileries - serait-il hanté ? L’histoire commence alors que le palais des Tuileries est érigé à la place d’anciennes fabriques de tuiles à proximité du Louvre en 1564. Commandé par la reine Catherine de Médicis, le projet prévoit de déloger plusieurs habitants, dont un certain boucher connu sous le nom de Jean l’Écorcheur. Il refuse de partir et a l'avantage de connaître certains secrets de la reine, tant et si bien que cette dernière demande au chevalier Neuville - un de ses fidèles hommes d'armes - de régler le problème en délogeant - voire plus - le rebelle... Juste avant de mourir, le boucher profère des menaces "je reviendrai" et prédit que la reine mourra “près de Saint-Germain”. Si la reine a longtemps évité les lieux de ce nom, son confesseur sur son lit de mort s’appelait Julien de Saint-Germain… Malédiction ou hasard ? Depuis, le petit homme rouge a rendu visite à quelques éminents personnages de l’histoire avant leur destin funeste : Marie-Antoinette avant la chute de la Monarchie, Napoléon Ier avant la bataille de Waterloo, Louis XVIII quelques jours avant sa mort … On l’aurait vu pour la dernière fois pendant la Commune en mai 1871 lors de l’incendie du palais des Tuileries. Il semblerait que Jean l’écorcheur ait finalement eu sa vengeance…
Les Catacombes de Paris sont un réseau souterrain de tunnels et de chambres contenant les ossements de plus de six millions de personnes. Les visiteurs rapportent souvent des sensations étranges et des apparitions fantomatiques dans ces tunnels sombres et oppressants. Ces ossements provenant de divers cimetières parisiens sont associés à de nombreuses légendes de fantômes qui hanteraient les lieux.
Les cimetières parisiens sont des lieux empreints d'histoires fascinantes et de légendes effrayantes, où les fantômes semblent hanter les allées ombragées. Le plus célèbre d'entre eux, le cimetière du Père Lachaise, attire non seulement pour ses tombes de personnalités illustres, mais aussi pour les récits de spectres qui y errent. On raconte que l'esprit du compositeur Frédéric Chopin ou celui de l'écrivain Oscar Wilde rôderaient parmi les visiteurs, créant une atmosphère mystérieuse. Certains prétendent avoir aperçu des silhouettes ou entendu des murmures près de leurs tombes.
D'autres cimetières parisiens, tels que le cimetière de Montmartre et celui du Montparnasse, regorgent également de légendes similaires. À Montmartre, des histoires d'apparitions fantomatiques dans les recoins sombres renforcent le caractère mystique du lieu : le fantôme de Dalida, le spectre des amoureux ou les chats de Montmartre... Dans le 14e arrondissement, le cimetière du Montparnasse est aussi le théâtre de légendes mystérieuses : l'ombre de Baudelaire, la Dame en noir ou encore celle du gardien mystérieux...
Parmis les légendes tenaces et mystérieuses à Paris, citons aussi :
Paris possède plusieurs gares et stations de métro "fantômes", c'est-à-dire des infrastructures abandonnées, inachevées ou simplement fermées au public, mais qui continuent de nourrir l'imaginaire collectif. Voici une liste de ces lieux mystérieux :
Pour s'amuser entre amis ou en famille, quelques escape games parisiens proposent des expériences à frissonner de plaisir :
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Nous pouvons aussi parler d'immeubles factices ou de trompe-l'œil ! C'est le cas de certains lieux n'étant pas destinés à être habités mais dont les façades reprennent les éléments architecturaux des bâtiments environnants. A titre d'exemple, des postes de redressement RATP ou des transformateurs EDF se cachent derrière des façades dont on ne soupçonne pas le caractère factice (54 rue des Petites Écuries dans le 10e, 141 boulevard Diderot dans le 12e, 53 rue des Archives dans le 3e, 27 rue Bergère dans le 9e, 14 rue Duvergier dans le 19e).
Plusieurs puits de ventilation de la RATP s'inscrivent complètement dans le paysage architectural de Paris et se cachent derrière de fausses façades. La plus connue de toutes est celle du 145 rue La Fayette dans le 10e arrondissement, à deux pas de la Gare du Nord derrière laquelle se dissimile la bouche d'aération du RER B ! Il y en a d'autres : 44 rue d'Aboukir dans le 2e, 3 rue de l'Aqueduc dans le 10e arrondissement, 147 rue du faubourg Saint-Denis...