En 1789, nombreux sont les Parisiens du tiers-état à souffrir de la famine et de la pauvreté. Sous représentés politiquement, rêvant d’un monde nouveau où tous seraient égaux, ils ne tardent pas à prendre les armes contre la Monarchie. Bientôt, les différentes régions de France rejoignent également le mouvement, entrainant une guerre civile et de nombreux rebondissements. Durant 10 ans, Paris est le théâtre d’événements majeurs de la Révolution, changeant à jamais l’Histoire de France.
Aujourd’hui, l’héritage politique de la Révolution Française est immense, allant même au-delà des frontières. Mais de très nombreuses adresses parisiennes au passé méconnu sont à redécouvrir d’un œil nouveau dans bien des quartiers de la capitale.
Voici quelques lieux clefs qui ont fait l’Histoire de France :
Grand lieu de rassemblement durant toute la période révolutionnaire, c’est ici que le 12 juillet 1789, la foule manifeste contre le renvoi par le roi de Necker, ministre d’état très populaire auprès du tiers-état en ces temps de famine et de pénurie de blé. Les manifestants se font charger violemment pour être évacués de la place. Cet événement va motiver les soulèvements populaires menant à la prise de la Bastille. Le lendemain, les manifestants reviennent piller les armes du Garde-Meuble - bâtiment se trouvant au nord-ouest de la place, aujourd’hui Hôtel de la Marine - en vue de prendre la prison de la Bastille. En 1792, le lendemain de l’abolition de la Monarchie, la place change de nom pour Place de la Révolution. On y installe une statue de la Liberté en plâtre, coiffée d’un bonnet rouge et d’une pique dans la main droite. Elle y restera jusqu’en 1800. Enfin, la place de la Révolution est surtout connue pour avoir accueillie à son centre la fameuse guillotine. Sur les 2498 personnes guillotinées à Paris durant la Révolution, 1119 perdent la vie ici. Le roi Louis XVI, la reine Marie-Antoinette, Danton, Robespierre, Lavoisier, Malesherbes, l’assassin de Marat Charlotte de Corday… tous perdent leur tête sur cette place, rassemblant à chaque fois une foule immense.
Construit à la demande du Cardinal de Richelieu en 1628, le Palais Royal, sa place et surtout les alentours deviennent au fil du temps un lieu populaire de la capitale, qui attirait la foule de tous les quartiers parisiens. On y venait pour y apprendre les dernières nouvelles et écouter des débats. Théâtre de plusieurs événements lors de la Révolution Française, c’est au 57 de la Galerie de Montpensier - au Café de Foy aujourd’hui disparu - que le 12 juillet 1789, 2 jours avant la prise de la Bastille, Camille Desmoulins appelle le peuple à prendre les armes pour contrer la Monarchie. Il demande aux futurs révolutionnaires de porter la cocarde tricolore comme signe de ralliement afin de montrer leur engagement politique. Un peu plus loin, au 177 de la Galerie de Valois se trouvait la Coutellerie Badin. C’est ici, le 17 juillet 1793, que Charlotte de Corday achète le couteau avec lequel elle assassinera Marat dans sa baignoire.
Lieu symbolique de la Révolution Française, c’est ici que se dressait la célèbre prison d’état de la Bastille, symbole aux yeux du peuple de l’arbitraire royal et du pouvoir absolu. Le roi pouvait y faire enfermer qui il souhaitait sous aucune forme de jugement. La prise de la Bastille le 14 juillet 1789 marque la première intervention majeure du peuple parisien dans le processus de Révolution. Ayant récupérés des armes à feux et des canons aux Invalides et aux Garde-Meuble un peu plus tôt, les révolutionnaires demandent la poudre à canon stockée en masse à l’intérieur de l’enceinte de la prison, ainsi que le retrait des armes pointés sur le peuple. Au terme d’un intense combat, les portes de la Bastille cèdent et la foule s’empare des armes et libère les rares prisonniers. C’est une immense victoire pour le peuple et la chute de tout un symbole, la nouvelle se propageant dans toute l’Europe. Le démantèlement ordonné officiellement par le Comité permanent de l’Hôtel de Ville de Paris commence dès le 15 juillet 1789, pour se terminer en 1806. Les pierres seront réutilisées – entre autres – pour la construction du Pont de la Concorde.
Crée en 1686, le Procope peut se vanter d’être le plus vieux café de Paris. Au fil des années, il devient le café littéraire le plus en vue au Siècle des Lumières où Voltaire installe même son bureau et où Diderot, Alembert, Rousseau et Montesquieu se rejoignent. Renommé Zoppi à la Révolution, il devient également foyer révolutionnaire où le club des Cordeliers se réunit quotidiennement. Camille Desmoulins, Danton, Marat, Robespierre et les Jacobins y ont leurs habitudes. On peut admirer une citation de Camille Desmoulins sur un des murs « Ce café n’est point orné comme les autres de glaces, de dorures et de bustes, mais il est paré du souvenir de Grands Hommes qui l’ont fréquenté et dont les ouvrages en couvriraient les murs s’ils y étaient rangés.» C’est ici que le bonnet phrygien apparaît pour la première fois et d’où est lancé l’ordre d’attaquer le Palais des Tuileries, alors siège de l’Ordre Exécutif en 1792. C’est à la suite de cet événement que la Monarchie - qu’elle soit absolue ou constitutionnelle - est abolie et que commencera la première Terreur. Un café iconique, riche en histoire, où Benjamin Franklin, Napoléon, Verlaine et bien d’autres vont également faire parler d’eux. Et à quelques pas, Marat, figure majeure de la Révolution rendait l’âme dans sa baignoire, tué d’un coup de couteau en plein cœur par Charlotte de Corday.
Le 14 juillet 1790, un an après la prise de la Bastille est organisée la Fête de la Fédération au Champ-de-Mars. Voulant célébrer un renouveau dans un climat d’unité nationale, le peuple parisien mais aussi des nobles, des moines, La Fayette et le roi lui-même donnent des coups de pioche afin de transformer le champ en un vaste cirque pouvant accueillir 100 000 personnes pour les festivités. A cette fête, le roi prête serment à la Nation devant 83 députés de départements. C’est en l’honneur de ce jour qu’est célébré chaque 14 juillet la Fête Nationale Française. Mais quelques années plus tard, le 17 juillet 1791, après la rupture de son serment et sa fuite à Varennes, Louis XVI ainsi que sa famille se font arrêter et ramener de force à Paris. Le peuple y voyant là une trahison, des rumeurs courent sur la déchéance des pouvoirs du roi. Pour autant, l’Assemblée Constituante s’y refuse. Une pétition est alors organisée au Champ-de-Mars pour faire signer les Parisiens et proclamer la République, le tout dans une ambiance de fête pacifique où de nombreuses danses sont organisées. En désaccord avec toute participation populaire directe menant à des changements politiques, les Constituants demandent à la Garde Nationale de tirer sur la foule sans aucune sommation faisant plus d’une centaine de blessés et une cinquantaine de morts. Cet événement tragique va constituer un tournant dans le processus de Révolution menant à la radicalisation d’un grand nombre de révolutionnaires tout en entachant, par extension, l’image de la famille royale.
Initialement résidence des Rois de France du Xe au XIVeme siècle, le Palais de la Cité, magnifique œuvre gothique aujourd’hui la Conciergerie, est peu à peu délaissé pour d’autres demeures telles que le Louvre ou le Palais des Tuileries. S’y développe alors le centre du pouvoir judiciaire et le bâtiment devient dans le même temps un lieu de détention pouvant accueillir un grand nombre de prisonniers. C’est dans l’une des cellules de la Conciergerie qu’est emprisonnée la reine Marie-Antoinette, totalement isolée des autres prévenus. Dès 1793, le Tribunal Révolutionnaire prend place au 1er étage et voit défiler tous les prisonniers parisiens. Il condamne Marie-Antoinette à la peine de mort par guillotine en octobre 1793. C’est dans sa cellule, à quelques mètres du tribunal que la reine rédige sa lettre d’adieu avant sa décapitation sur la place de la Révolution, désormais place de la Concorde.
Le Panthéon, Temple, les Invalides, la Basilique Saint-Denis… mais n’est pas tout, les traces de la Révolution se trouvent un peu partout dans Paris et ses alentours. C’est pour mettre en avant plus de 120 lieux chargés d’Histoire que le parcours Révolution a été crée. Téléchargez l’application Parcours Révolution, accessible gratuitement en 5 langues et choisissez parmi les 16 balades à réaliser de part et d’autre de la capitale. Des macarons « Révolution » décorés d’un bonnet phrygien ont été installés au sol pour vous guider.
En 1789, nombreux sont les Parisiens du tiers-état à souffrir de la famine et de la pauvreté. Sous représentés politiquement, rêvant d’un monde nouveau où tous seraient égaux, ils ne tardent pas à prendre les armes contre la Monarchie. Bientôt, les différentes régions de France rejoignent également le mouvement, entrainant une guerre civile et de nombreux rebondissements. Durant 10 ans, Paris est le théâtre d’événements majeurs de la Révolution, changeant à jamais l’Histoire de France.
Aujourd’hui, l’héritage politique de la Révolution Française est immense, allant même au-delà des frontières. Mais de très nombreuses adresses parisiennes au passé méconnu sont à redécouvrir d’un œil nouveau dans bien des quartiers de la capitale.
Voici quelques lieux clefs qui ont fait l’Histoire de France :
Grand lieu de rassemblement durant toute la période révolutionnaire, c’est ici que le 12 juillet 1789, la foule manifeste contre le renvoi par le roi de Necker, ministre d’état très populaire auprès du tiers-état en ces temps de famine et de pénurie de blé. Les manifestants se font charger violemment pour être évacués de la place. Cet événement va motiver les soulèvements populaires menant à la prise de la Bastille. Le lendemain, les manifestants reviennent piller les armes du Garde-Meuble - bâtiment se trouvant au nord-ouest de la place, aujourd’hui Hôtel de la Marine - en vue de prendre la prison de la Bastille. En 1792, le lendemain de l’abolition de la Monarchie, la place change de nom pour Place de la Révolution. On y installe une statue de la Liberté en plâtre, coiffée d’un bonnet rouge et d’une pique dans la main droite. Elle y restera jusqu’en 1800. Enfin, la place de la Révolution est surtout connue pour avoir accueillie à son centre la fameuse guillotine. Sur les 2498 personnes guillotinées à Paris durant la Révolution, 1119 perdent la vie ici. Le roi Louis XVI, la reine Marie-Antoinette, Danton, Robespierre, Lavoisier, Malesherbes, l’assassin de Marat Charlotte de Corday… tous perdent leur tête sur cette place, rassemblant à chaque fois une foule immense.
Construit à la demande du Cardinal de Richelieu en 1628, le Palais Royal, sa place et surtout les alentours deviennent au fil du temps un lieu populaire de la capitale, qui attirait la foule de tous les quartiers parisiens. On y venait pour y apprendre les dernières nouvelles et écouter des débats. Théâtre de plusieurs événements lors de la Révolution Française, c’est au 57 de la Galerie de Montpensier - au Café de Foy aujourd’hui disparu - que le 12 juillet 1789, 2 jours avant la prise de la Bastille, Camille Desmoulins appelle le peuple à prendre les armes pour contrer la Monarchie. Il demande aux futurs révolutionnaires de porter la cocarde tricolore comme signe de ralliement afin de montrer leur engagement politique. Un peu plus loin, au 177 de la Galerie de Valois se trouvait la Coutellerie Badin. C’est ici, le 17 juillet 1793, que Charlotte de Corday achète le couteau avec lequel elle assassinera Marat dans sa baignoire.
© Studio TTG
Lieu symbolique de la Révolution Française, c’est ici que se dressait la célèbre prison d’état de la Bastille, symbole aux yeux du peuple de l’arbitraire royal et du pouvoir absolu. Le roi pouvait y faire enfermer qui il souhaitait sous aucune forme de jugement. La prise de la Bastille le 14 juillet 1789 marque la première intervention majeure du peuple parisien dans le processus de Révolution. Ayant récupérés des armes à feux et des canons aux Invalides et aux Garde-Meuble un peu plus tôt, les révolutionnaires demandent la poudre à canon stockée en masse à l’intérieur de l’enceinte de la prison, ainsi que le retrait des armes pointés sur le peuple. Au terme d’un intense combat, les portes de la Bastille cèdent et la foule s’empare des armes et libère les rares prisonniers. C’est une immense victoire pour le peuple et la chute de tout un symbole, la nouvelle se propageant dans toute l’Europe. Le démantèlement ordonné officiellement par le Comité permanent de l’Hôtel de Ville de Paris commence dès le 15 juillet 1789, pour se terminer en 1806. Les pierres seront réutilisées – entre autres – pour la construction du Pont de la Concorde.
© Wikimédia
Crée en 1686, le Procope peut se vanter d’être le plus vieux café de Paris. Au fil des années, il devient le café littéraire le plus en vue au Siècle des Lumières où Voltaire installe même son bureau et où Diderot, Alembert, Rousseau et Montesquieu se rejoignent. Renommé Zoppi à la Révolution, il devient également foyer révolutionnaire où le club des Cordeliers se réunit quotidiennement. Camille Desmoulins, Danton, Marat, Robespierre et les Jacobins y ont leurs habitudes. On peut admirer une citation de Camille Desmoulins sur un des murs « Ce café n’est point orné comme les autres de glaces, de dorures et de bustes, mais il est paré du souvenir de Grands Hommes qui l’ont fréquenté et dont les ouvrages en couvriraient les murs s’ils y étaient rangés.» C’est ici que le bonnet phrygien apparaît pour la première fois et d’où est lancé l’ordre d’attaquer le Palais des Tuileries, alors siège de l’Ordre Exécutif en 1792. C’est à la suite de cet événement que la Monarchie - qu’elle soit absolue ou constitutionnelle - est abolie et que commencera la première Terreur. Un café iconique, riche en histoire, où Benjamin Franklin, Napoléon, Verlaine et bien d’autres vont également faire parler d’eux. Et à quelques pas, Marat, figure majeure de la Révolution rendait l’âme dans sa baignoire, tué d’un coup de couteau en plein cœur par Charlotte de Corday.
© Fotolia
Le 14 juillet 1790, un an après la prise de la Bastille est organisée la Fête de la Fédération au Champ-de-Mars. Voulant célébrer un renouveau dans un climat d’unité nationale, le peuple parisien mais aussi des nobles, des moines, La Fayette et le roi lui-même donnent des coups de pioche afin de transformer le champ en un vaste cirque pouvant accueillir 100 000 personnes pour les festivités. A cette fête, le roi prête serment à la Nation devant 83 députés de départements. C’est en l’honneur de ce jour qu’est célébré chaque 14 juillet la Fête Nationale Française. Mais quelques années plus tard, le 17 juillet 1791, après la rupture de son serment et sa fuite à Varennes, Louis XVI ainsi que sa famille se font arrêter et ramener de force à Paris. Le peuple y voyant là une trahison, des rumeurs courent sur la déchéance des pouvoirs du roi. Pour autant, l’Assemblée Constituante s’y refuse. Une pétition est alors organisée au Champ-de-Mars pour faire signer les Parisiens et proclamer la République, le tout dans une ambiance de fête pacifique où de nombreuses danses sont organisées. En désaccord avec toute participation populaire directe menant à des changements politiques, les Constituants demandent à la Garde Nationale de tirer sur la foule sans aucune sommation faisant plus d’une centaine de blessés et une cinquantaine de morts. Cet événement tragique va constituer un tournant dans le processus de Révolution menant à la radicalisation d’un grand nombre de révolutionnaires tout en entachant, par extension, l’image de la famille royale.
© Wikimédia
Initialement résidence des Rois de France du Xe au XIVeme siècle, le Palais de la Cité, magnifique œuvre gothique aujourd’hui la Conciergerie, est peu à peu délaissé pour d’autres demeures telles que le Louvre ou le Palais des Tuileries. S’y développe alors le centre du pouvoir judiciaire et le bâtiment devient dans le même temps un lieu de détention pouvant accueillir un grand nombre de prisonniers. C’est dans l’une des cellules de la Conciergerie qu’est emprisonnée la reine Marie-Antoinette, totalement isolée des autres prévenus. Dès 1793, le Tribunal Révolutionnaire prend place au 1er étage et voit défiler tous les prisonniers parisiens. Il condamne Marie-Antoinette à la peine de mort par guillotine en octobre 1793. C’est dans sa cellule, à quelques mètres du tribunal que la reine rédige sa lettre d’adieu avant sa décapitation sur la place de la Révolution, désormais place de la Concorde.
© JO
Le Panthéon, Temple, les Invalides, la Basilique Saint-Denis… mais n’est pas tout, les traces de la Révolution se trouvent un peu partout dans Paris et ses alentours. C’est pour mettre en avant plus de 120 lieux chargés d’Histoire que le parcours Révolution a été crée. Téléchargez l’application Parcours Révolution, accessible gratuitement en 5 langues et choisissez parmi les 16 balades à réaliser de part et d’autre de la capitale. Des macarons « Révolution » décorés d’un bonnet phrygien ont été installés au sol pour vous guider.