Le surf fait ses débuts olympiques à Tokyo 2020. La discipline est de nouveau au programme olympique en 2024 à Paris et se déroule en pleine mer à Tahiti, en Polynésie française. Découvrez ou redécouvrez le surf : son histoire, où le pratiquer à Paris et en région parisienne, où et quand se déroule la compétition olympique…
© Stéphane Laure
Les sources divergent. Selon certains, le surf a été inventé au Pérou. Selon d’autres, il a vu le jour en Polynésie. Ce qui est sûr, c’est que le surf tel qu’on le connaît aujourd’hui a été popularisé par des Hawaïens : George Freeth, un maître-nageur, et Duke Kahanamoku, triple médaillé d’or en natation aux Jeux olympiques (1912 à Stockholm et 1920 à Anvers). À eux deux, au début du XXe siècle, ils contribuent à l’émergence de cette pratique. Kahanamoku use de sa popularité pour exporter le surf, qui devient à la mode sur le continent nord-américain et en Australie.
Le surf est finalement introduit aux Jeux olympiques, à Tokyo, en 2021. Les épreuves de cette discipline se déroulent en plusieurs temps. Le premier tour permet aux mieux classés d’être qualifiés directement pour le troisième tour, aucun athlète n’en est éliminé. Lors du deuxième tour, les surfeurs restants s’affrontent et les meilleurs d’entre eux passent au tour suivant, les autres sont éliminés. Et ainsi de suite jusqu’à un duel final, avec une médaille d’or à la clé.
Selon le tour concerné, les confrontations concernent quatre comme deux athlètes à la fois. Ces séries durent entre vingt et trente minutes, l’objectif des surfeurs est de réaliser les meilleures figures quand les vagues apparaissent. Un jury est chargé de noter, sur dix, chaque vague sur laquelle les athlètes surfent, selon des critères comme la difficulté, la vitesse, la variété… Seules les deux meilleures notes sont prises en compte dans le classement individuel.
A Tokyo 2020, le Brésilien Italo Ferreira chez les hommes, et l’Américaine Carissa Moore chez les femmes, ont remporté les premières médailles olympiques de l’histoire du surf. À l’occasion des Jeux de Paris, Carissa Moore aura l’opportunité de réaliser le doublé olympique. Mais l’Américaine Caroline Marks, la championne du monde 2023, ou la Française Johanne Defay pourraient bien jouer les trouble-fêtes à l’été 2024. Chez les hommes, Filipe Toledo, double champion du monde en titre pour le Brésil, fait figure de grand favori, devant l'Américain John John Florence, très à l’aise sur le site de l’épreuve de Paris 2024, tout comme l'Australien Jack Robinson, vainqueur du Tahiti Pro en 2023, à l’endroit même où a lieu l'épreuve olympique de surf.
© Cyril Badet
Paris n’a pas d’océan ni de vague mais la capitale ne manque pas de ressources ! Il est ainsi possible d’y surfer, même à des kilomètres de la mer. Pour cela, direction Wave in Paris (15e) et son offre unique en son genre : une vague artificielle, en intérieur, accessible dès l’âge de quatre ans, avec des sessions payantes à la carte.
En banlieue, des bases de loisirs proposent également des vagues artificielles mais en extérieur. C’est le cas, par exemple, de la base de loisirs de Cergy-Pontoise, la plus grande vague artificielle d’Europe, ou encore de l’île de loisirs de Buthiers.
© Fabe collage via Unsplash
Le cadre est à la hauteur de la discipline : spectaculaire ! Aux Jeux de Paris 2024, les épreuves de surf ont lieu à Tahiti, sur la plage de Teahupo’o, en Polynésie française. Ce magnifique site est choisi autant pour souligner la diversité du patrimoine français que pour mettre en avant l’ensemble du territoire national, au-delà de la France métropolitaine. Au milieu de l’océan Pacifique, la vague de Teahupo’o, étape habituelle du circuit masculin de surf, accueille les athlètes les 27 au 30 juillet 2024 pour des épreuves à couper le souffle.
© Troy Williams - Wikipédia
Au cœur des plages paradisiaques de La Réunion, Johanne Defay a abord pratiqué le surf pour s’amuser, dès ses 8 ans. Mais très vite, le surf a pris une nouvelle dimension pour la jeune femme. À dix ans, elle participe à ses premiers tournois. À quinze ans, elle impressionne encore plus : elle devient la plus jeune championne d’Europe en junior de l’histoire en 2009, avant deux autres titres dans cette catégorie, en 2011 et 2013. Lors de cette même année 2013, la prodige remporte également le championnat d’Europe mais chez les grands, cette fois-ci. Et du même coup, elle gagne le droit de rejoindre le World Championship Tour (WCT). Intégrée au sein de cette élite mondiale, Johanne Defay devient une pionnière du surf français :
Et après un honorable huitième de finale aux Jeux de Tokyo 2020, Johanne Defay tentera de faire encore mieux et de décrocher une médaille olympique à domicile aux Jeux de Paris, à l’été 2024.
Johanne Defay est médaillée olympique ! Elle décroche le bronze le lundi 5 aôut 2024 en sur à Tahiti. De son côté, le français Kauli Vaast est sacré champion olympique chez les hommes.