« Lupin, dans l’ombre d’Arsène » est la sensation de la rentrée 2021. La nouvelle création française de Netflix inspirée des livres de Maurice Leblanc s’est fait une place de choix dans le top 10 des séries du moment dans la plupart des pays où elle a été diffusée, comme le Brésil, l’Allemagne, l’Espagne, ou les États-Unis ! Il faut dire que cette fiction racontant l’histoire d’un gentleman cambrioleur des temps modernes a tout pour plaire : un impressionnant casse au Louvre, des personnages mutins et attachants et une carte postale de Paris magnifiquement prise sur le vif. (Re) découvrez ces lieux en partant sur les traces de cette série événement.
© Emmanuel Guimier Netflix
Le Louvre est l’un des personnages principaux du premier épisode de la série. C’est là que l’on y fait la rencontre d’Assane Diop, le cambrioleur au grand cœur interprété par Omar Sy, qui se met en tête de dérober le collier de la Reine pour venger son père, accusé à tort de ce vol 25 ans plus tôt. La série rend un bel hommage au musée le plus visité avec des sublimes plans de nuit de la pyramide de Ieoh Ming Pei illuminée ou encore un aperçu de la grande galerie où est exposée la Joconde. Plus fascinant encore, les caméras emmènent également les spectateurs à la découverte de ses coulisses, notamment ses couloirs de service ou une entrée mystérieuse dérobée qui arrive sur la cour Napoléon.
© Studio TTG
Comme pour toutes les productions françaises destinées à l’exportation, Lupin ne pouvait faire l’impasse sur des vues sur le Sacré-Cœur, la célèbre basilique qui trône fièrement sur la butte Montmartre, et plus généralement sur toute la ville. Assane Diop peut admirer l’édifice depuis la fenêtre de son appartement, mais aussi et surtout, lors d’une course-poursuite sur les toits de Paris !
Le saviez-vous ? Le Sacré-Cœur doit sa couleur blanc immaculé à la pierre dans laquelle il a été construite : la roche calcaire de Château-Landon, qui a comme particularité de blanchir avec le temps et la pluie !
© Emmnuel Guimier
Que serait Paris sans ses toits caractéristiques issus d’un mélange de zinc et d’ardoise ? En effet, 70% des toits parisiens sont gris. Cette particularité vient des grands travaux du Baron Haussmann sous Napoléon III. Alors que le célèbre architecte repense entièrement la structure de la capitale, il choisit d’orner ses nouveaux immeubles, et ses chambres de bonnes au dernier étage, de toits en zinc pour des raisons économiques et pratiques. Un choix qui a tant défini le visage de la ville qu’un dossier a été déposé pour que les toits parisiens soient inscrits au Patrimoine Mondial de l’UNESCO ! Une représentation incontournable de la ville aussi bien pour ses habitants que pour ses admirateurs, donc.
© Antoine Buchet
Bien connues des amateurs de déco, de brocantes ou d’antiquités, les puces de Saint-Ouen s’étalent sur quelque 7 hectares et se divisent en 11 marchés avec chacun ses spécialités. La boutique du meilleur ami d’Assane, Benjamin Ferel, se trouve dans le marché Biron, surnommé le « Faubourg Saint-Honoré des Puces ». Rien d’étonnant donc à ce que cette échoppe sur deux étages, l’une pour les achats classiques, et l’autre pour les achats plus secrets, recèlent de nombreux trésors…
© Mary Quincy
Pour son entrevue avec Anne Pelligrini, le gentleman joué par Omar Sy opte pour le Jardin du Luxembourg. Un choix judicieux pour combiner lieu public, intimité et anonymat… et qui semble également s’inscrire dans l’histoire du personnage. Après une discussion face au grand bassin, il disparaît dans l’un des nombreux recoins du parc commandé par Marie de Médicis, grâce à un stratagème astucieux de doublure.
© Studio TTG
C’est lors d’un flashback sur l’enfance d’Assane Diop - où il joue avec son père - que les spectateurs peuvent découvrir l’une des plus belles fontaines de Paris : la fontaine de l’Observatoire, plus connue sous le nom de fontaine des Quatre-Parties-du-Monde, ou fontaine Carpeaux. Nichée dans le jardin des Explorateurs, dans le prolongement du jardin du Luxembourg, elle est l’œuvre des artistes Jean-Baptiste Carpeaux, Emmanuel Frémier, Eugène Legrain et Louis Villeminot sous la houlette de l’architecte Gabriel Davioud. Elle représente un globe orné des signes du zodiaque soutenu par 4 femmes. Le socle est, quant à lui, orné de chevaux marins.
©Fernando Javier Urquijo
Moins touristiques que les lieux précédents, les abords de la Mairie du IIIe arrondissement et du Carreau du Temple sont joliment mis en lumière lors de la rencontre musclée entre l’enquêteur Gabriel Dumont et Assane Diop. L’on découvre tout d’abord l’intérieur de la mairie et ses sous-sols énigmatiques, puis la rue, le petit Square du Temple - Elie Wiesel, mais surtout la verrière imposante du Carreau du Temple. Aujourd’hui lieu culturel et sportif de rencontres et d’expositions, le bâtiment était à l’origine un ancien marché couvert de l’enclos du Temple (demeure des célèbres Templiers).
Studio TTG
Le gentlemen cambrioleur n’en est pas à son coup d’essai dans les beaux quartiers lorsqu’il réalise son tour de passe-passe au Louvre. En effet, quelques années plus tôt, on le voit dans un appartement luxueux de la rue de Rivoli, à quelques enjambées de la place Vendôme. D’une longueur de 3 km, elle s’étend de la rue de Sévigné à la place de la Concorde et est mondialement réputée pour son élégance et ses majestueuses arcades sur sa partie occidentale. C’est à cet endroit que se trouve la résidence privée dans laquelle il amadoue une riche femme âgée pour lui « emprunter » ses bijoux et un œuf de Fabergé, qui sera ensuite revendu… dans la boutique des puces de Saint-Ouen de son ami !
© Pierre Blache Unsplash
Paris compte 37 ponts qui enjambent la Seine et 49 passerelles qui passent au-dessus des canaux. Véritables lieux de balades et de vie, ils font entièrement partie du paysage et du quotidien des Parisiens. Bien loin des frasques rocambolesques du personnage, c’est ici que les moments plus intimes de la vie d’Assane ont lieu. Ainsi, on le voit avec son fils se balader sur le Pont des Arts (très reconnaissable avec sa structure métallique face à l’Institut de France) et sur une passerelle du port de l’Arsenal depuis laquelle on aperçoit la Colonne de Juillet illuminant la place de la Bastille avec son ex-femme.
© Emmanuel Guimier
Au-delà des clichés, Lupin invite également à une balade dans les rues de Paris, celles où vivent les Parisiens et qui ont une dynamique unique, à l’image du carrefour de la porte Saint Martin où il retrouve son ex-femme Claire pour un café dans une brasserie typique ou lorsqu’il se rend dans son appartement sous les toits…
Arsène Lupin, le personnage de Maurice Leblanc qu’Assane admire tant, a également vécu de folles aventures dans Paris. En effet, il logerait au 8 rue Crevaux, dans le 16e arrondissement - la bâtisse est aujourd’hui occupée par l’Ambassade du Honduras et a, un temps, été habitée par l’auteur - et il ne manque jamais une occasion de parcourir les coins et recoins de la ville. Ainsi, il fait ses premiers pas dans Arsène Lupin, gentleman-cambrioleur en 1907. Dans La demoiselle aux yeux verts (1927), les Grands Boulevards et plus particulièrement le Boulevard Haussmann sont racontés, dans La demeure mystérieuse (1929), c’est l’Opéra Garnier qui est mis en avant et l’on découvre l’Ambassade d’Italie dans Le dernier amour d’Arsène Lupin (1936)… Un beau terrain de jeu pour l’homme aux multiples identités !